L'ÉVOLUTION DES SOINS EN RÉSIDENCE PRIVÉE POUR AÎNÉS
En raison du vieillissement de la population, les résidences privées pour aînés (RPA) reçoivent de plus en plus de demandes. Au cours des dernières années, le nombre d'unités locatives offertes par les RPA a fait un bond de près de 30 % (Institut économique de Montréal, 2014-2015) et cette croissance ne peut que se poursuivre. Déjà, il est prévu que, dans 15 ans, il faudra plus de trois fois le nombre de places actuelles en RPA pour répondre à la demande (Secor, 2014). Dans 50 ans, 12 % de la population québécoise sera âgée de 80 ans et plus, alors que ce taux s'élève actuellement à 4 % (Labbé, 2015).
En général, la clientèle des RPA est âgée de plus de 75 ans (Léger, 2014; SCHL, 2015). à partir de 75 ans, un nombre important d'aînés souffrent d'incapacités qui réduisent leur autonomie (Demers et al., 2015), d'où l'importance de s'intéresser aux soins offerts en RPA. En mai 2016, 1855 RPA étaient inscrites au Registre des résidences privées pour aînés du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS), dont 104 résidences pour la région de Lanaudière et 123 pour les Laurentides. L'offre de services en RPA varie considérablement d'après la clientèle ciblée, selon qu'elle est autonome ou semi-autonome. De plus, près de la moitié des RPA offrent des services de repas, de soins infirmiers, d'assistance personnelle, d'aide domestique, de loisirs et de sécurité.
Plusieurs raisons mènent les aînés à choisir de vivre en RPA (Léger, 2014; Index Santé, 2015). Parmi cellesci, les personnes âgées autonomes évoquent la volonté de se libérer de tâches quotidiennes comme l'entretien ménager, de vivre dans un milieu plus sécuritaire, d'avoir une vie sociale mieux remplie ou de participer à des activités de loisirs, d'obtenir un suivi médical soutenu et de diminuer l'isolement (à la suite de la perte du conjoint, par exemple). Les personnes âgées semi-autonomes, quant à elles, désirent avoir de l'aide pour prendre leur bain, préparer leurs repas, s'habiller, effectuer des déplacements et prendre leurs médicaments. De plus, elles souhaitent avoir accès aux services d'un pharmacien, d'une institution financière, d'une infirmière et d'un médecin.
